Rencontre avec Frank Dewever, de triathlète à TerraCottem : un parcours fait de polyvalence et de persévérance

04/12/2023 - 07:33

TerraCottem célèbre cette année son 30e anniversaire. Cette année coïncide également avec le 60e anniversaire de Frank Dewever, responsable commercial chez TerraCottem. Frank a littéralement consacré la moitié de sa vie à l’aventure TerraCottem vu qu’il travaille dans l’entreprise depuis sa création en 1993. C’est donc l’occasion rêvée de se plonger dans l’histoire de ce collaborateur de longue date de TerraCottem.

Bonjour Frank. Commençons par le commencement. Tu as obtenu ton diplôme d’ingénieur commercial en 1986 à l’EHSAL à Bruxelles. Pourquoi ce choix ?

Je souhaitais suivre un programme complet qui englobe les langues, l’économie, les mathématiques et les sciences. En outre, ce choix correspondait étroitement à mon parcours scolaire dans l’enseignement secondaire, vu que j’avais étudié économie-langues. En ajoutant ces matières scientifiques supplémentaires, je visais à construire une base bien équilibrée qui faciliterait mon entrée dans le monde professionnel plus tard.
À cette époque, la possibilité d’étudier l’ingénierie commerciale se limitait à Anvers, Louvain ou Bruxelles, plus précisément à l'EHSAL Management School. En optant pour cette dernière université, je pouvais me déplacer quotidiennement en train, ce qui était essentiel vu que je jouais au basket-ball en deuxième division nationale. J’étais déterminé à maintenir l’équilibre entre le sport et les études.

Qu’as-tu fait entre la fin de tes études et ton entrée chez TerraCottem ?

Après avoir obtenu mon diplôme, en 1987, j’ai entamé mon service militaire à la base aérienne de Bevekom, en tant qu’infirmier/brancardier. L’une des expériences mémorables de cette période a été un déplacement de six semaines au cours duquel j’ai accompagné des pilotes de F16 lors d’un exercice en Corse. Lors de cette mission, j’étais chargé de l’entretien de leurs combinaisons anti-G et de leurs masques à oxygène, et j’aidais également le médecin du corps à effectuer des interventions médicales en cas de besoin.

Après mon service militaire, j’ai commencé ma vie professionnelle dans le textile, où j’ai passé cinq ans. J’ai d’abord travaillé pendant six mois dans la vente interne chez LYS Yarns à Zulte, avant de passer à la vente sur le terrain dans les teintureries de Steverlynck, où j’ai travaillé pendant plusieurs années.

Comment as-tu rejoint la société TerraCottem ?

En 1993, je suis entré en contact avec Bernard Devos, qui avait alors repris LYS Yarns. Bernard recherchait des personnes jeunes et motivées pour créer une nouvelle entreprise destinée à commercialiser un amendement du sol.

  • Luc Van Cotthem, le fils du professeur Willem Van Cotthem, a été le premier à nous rejoindre. J’étais le deuxième sur la liste de paie.
  • Notre équipe, dirigée par Bernard Devos, était initialement complétée par Christopher Kidder, un Américain, Laurence Van Ackere et Muriëlle Kockmann, une Néerlandaise. À cette époque, le professeur Van Cotthem enseignait toujours à l'université de Gand, mais il occupait également le rôle de conseiller scientifique
  • En septembre 1994, Carol Devos nous a rejoints pour suivre les marchés internationaux.
  • Fin 1994, Gilbert Vangampelaere a intégré notre équipe pour superviser la production. Au cours des six premières années, nous avons externalisé la fabrication de TerraCottem par le biais d’accords contractuels.
De gauche à droite. Professeur Van Cotthem, Luc Van Cotthem, Bernard Devos, Ian Woosnam (joueur de golf professionnel),
Muriëlle Kockmann, Laurence Van Ackere, Frank Dewever et Christopher Kidder (photo 1993).

Tu es avec nous depuis le début, ce qui marque les 30 ans d’existence de TerraCottem et de ton mandat chez TerraCottem. Lorsque tu as rejoint l’entreprise, ton rôle englobait des responsabilités telles que les achats, la production, l’expédition et la comptabilité. Peux-tu nous raconter comment tu es passé d’un poste de vendeur interne à celui de responsable commercial ?

Au début, chacun avait un large éventail de responsabilités. Par exemple, je m’occupais personnellement de l’approvisionnement en matières premières et de la facturation, ainsi que de la coordination de la production et des expéditions. Mes cinq années d’expérience dans l’industrie textile m’avaient permis d’acquérir des compétences précieuses dans ces domaines.

Pendant ce temps, Christopher mettait en place un réseau international de clients, tandis que Laurence et Muriëlle faisaient de même sur les marchés belge et néerlandais.

Lorsque la société a été divisée, avec la création de TerraCottem International à Londres, responsable des « pays d’exportation », et de TerraCottem BV, responsable des marchés belge, néerlandais, français et allemand, une réorganisation s’est avérée nécessaire. Par la suite, j’ai assumé le rôle de directeur commercial pour le marché belge.

Cette transition était un choix logique, étant donné que je connaissais bien nos clients et le produit. Mes tâches administratives, y compris la facturation et la comptabilité, ont été confiées à un comptable nouvellement engagé, Michel Lagaert.

En 2003, mes responsabilités sur le marché ont été étendues aux Pays-Bas et à l’Allemagne.

À quoi ressemble ta semaine de travail ?

Je m’efforce de maintenir une approche structurée de mes journées de travail. En général, le matin, ma priorité est de répondre rapidement aux courriels. Les lundis et vendredis, je participe souvent à des réunions de travail internes ou je rencontre nos clients belges. Les mardis, mercredis et jeudis sont généralement consacrés à la participation à des foires commerciales nationales et internationales ou à la visite de clients.

Quel aspect de ton travail te satisfait le plus ?

Il y a plusieurs choses...

  • D’une part, le travail de pionnier : non seulement parce que nous avons mis un produit révolutionnaire sur le marché, mais aussi parce que nous avons construit ce marché à partir de zéro.
  • D’autre part, le contact avec les clients. Offrir aux gens des solutions à leurs problèmes : à la fois nos propres clients et les utilisateurs finaux de TerraCottem.
  • Ce qui est également satisfaisant, c’est de développer de nouveaux marchés et/ou de nouvelles applications pour nos amendements du sol.

Tu es responsable des ventes en Belgique, aux Pays-Bas et en Allemagne. Quelles sont les différences et les similitudes entre ces pays ?

Il y a certainement des différences. En Belgique, l’accent est principalement mis sur les jardins privés... D’après mon expérience, les Belges investissent beaucoup d’argent pour leur jardin, alors que les projets de plantation financés par les pouvoirs publics sont moins nombreux. Aux Pays-Bas, la situation est plus équilibrée : il y a à la fois un usage privé (où nous sommes très présents dans le secteur du terreau) et des projets de plantation financés par le gouvernement. En Allemagne, l'importance est surtout donnée aux projets de plantation gouvernementaux, en grande partie en raison de l'implication de nombreuses autorités publiques telles que les « Strassenbauamten » et les « Autobahnamten », qui dictent les décisions en matière de plantation.

Cela se voit également dans notre réseau de distributeurs. En Belgique, nous disposons d’une trentaine de points de distribution, qui travaillent au niveau régional, afin de pouvoir correctement servir tous ces paysagistes. Aux Pays-Bas, nous avons des distributeurs nationaux par secteur. En Allemagne, nous avons un grand distributeur, avec plusieurs succursales et représentants par région, et quelques autres plus petits.

Cependant, des similitudes existent également. Dans chaque pays, nos distributeurs sont des fournisseurs engagés dans le domaine de l'aménagement paysager. De plus, la grande majorité de leurs employés ont bénéficié d'une formation en horticulture ou en aménagement paysager, ou entretiennent des liens familiaux avec ces secteurs. Une fois qu'ils se sont investis dans ces domaines, les propriétaires d'entreprises et leurs employés ont tendance à y demeurer.

Quelle est ton salon préféré ?

Dans chaque pays, il y a un salon que j’aime beaucoup.

Aux Pays-Bas, c’est le Groene Sector Vakbeurs, qui a lieu en hiver. Il s’agit d’un salon à Hardenberg, destinée aux jardiniers. Dans le cadre de mes fonctions, j’ai l’occasion d’entrer directement en contact avec de nombreux utilisateurs finaux et de fournir une assistance à nos fournisseurs néerlandais du secteur professionnel, à savoir Mertens et Vitagro.

En Allemagne, la foire internationale Galabau est sans aucun doute mon salon préféré. Il dure 4 jours et attire plus de 60 000 visiteurs sur 1000 stands différents.

Mais le numéro un est incontestablement un salon belge : le Nationale Grasdag (Journée Nationale du Gazon). TerraCottem est l’un des partenaires organisateurs et nous prenons tout en charge : de la réunion de lancement, en passant par la construction des champs de démonstration (prairies de graminées et de fleurs sauvages), jusqu’aux journées du salon-même. Il s’agit d’un concept unique, avec un grand terrain de démonstration, mais aussi en raison de la grande diversité des exposants. Il y a également une journée scolaire, à laquelle participent les futurs jardiniers et paysagistes.

Lire le blog « L’histoire de la Journée Nationale de Gazon » ici

Quel projet a revêtu une signification particulière pour toi ?

Chaque projet a quelque chose de particulier pour moi....

En Belgique, j’ai un lien particulier avec la ville d’Audenarde. Elle participe chaque année au concours de fleurs Entente Florale. En 1999, la ville a remporté la médaille d’argent et en 2019 (20 ans plus tard), la médaille d’or. En 2022, ils ont également remporté un prix dans le cadre du concours international Communities in Bloom. Audenarde a la particularité d’être la première ville à avoir adopté TerraCottem dans ses projets de plantation. Notre collaboration avec les habitants d’Audenarde nous a permis d’améliorer considérablement notre compréhension de la polyvalence de nos amendements du sol dans diverses applications, y compris le fleurissement aérien, les massifs de plantes, les prairies de fleurs sauvages et les plantations d’arbres. Tout au long de ces années, j’ai cultivé une relation significative et personnelle avec les personnes impliquées.

Lisez ici l’article de blog « Ville d’Audenarde : fidèle utilisateur de TerraCottem depuis 30 ans »

Au début de notre présence aux Pays-Bas, nous avons implanté avec succès TerraCottem à De Kuip, le stade du club de football Feyenoord. Par la suite, nous avons étendu notre champ d’action au complexe d’entraînement de l’Ajax Amsterdam, De Toekomst. Il s’agit sans aucun doute de deux projets remarquables et prestigieux.

En Allemagne, je garde un bon souvenir du premier grand projet de plantation à Hösbach-Goldbach. L’autoroute A3 a été recouverte sur une grande partie et toutes les structures en béton ont été cachées par des plantations d’arbres et d’arbustes, le tout avec l’amendement du sol TerraCottem.

Tu as été basketteur, mais aussi triathlète.

Pendant ma jeunesse, mais aussi pendant mes études, j’ai joué au basket au BT EUROSOAP Waregem. L’équipe avait fait faillite et, à partir de là, nous avons pris un nouveau départ avec une équipe prometteuse de 3e province. En l’espace de sept ans, nous avons progressé de manière significative et sommes montés en 3ème ligue nationale.

Lorsque j’ai commencé à travailler, l’équilibre entre le travail et le basket-ball est devenu de plus en plus difficile à maintenir. Pendant cette période, j’ai développé une passion pour le cyclisme et la course à pied pendant les mois d’été, ce qui m’a amené à envisager de participer à un demi-triathlon. J’ai trouvé l’expérience vraiment agréable, ce qui m’a incité à m’engager à m’entraîner pour un triathlon complet pendant une année entière. Lors de mon premier triathlon longue distance, j’ai obtenu une 10e place au championnat de Belgique longue distance. Ce succès m’a donné envie d’aller plus loin, ce qui m’a amené à prendre la décision d’arrêter le basket-ball et de me consacrer entièrement au triathlon. Pendant huit ans, j’ai participé à diverses épreuves, mon accomplissement le plus notable étant une 5e place au triathlon de la côte belge, l’ancien championnat national.

Tu es très actif sur le plan sportif, en pratiquant le cyclisme et en participant à des week-ends de survie. Y a-t-il des parallèles entre tes activités sportives et tes activités professionnelles ? Comment les leçons tirées du sport influencent-elles ton approche de la carrière ?

Il y a un certain parallèle entre ma carrière de triathlète et mes premières années chez TerraCottem, dans le sens où les deux expériences ont impliqué des efforts pionniers. A l’époque, le triathlon en était encore à ses balbutiements en Belgique, ce qui nécessitait un processus d’essais et d’erreurs pour développer des régimes d’entraînement efficaces. De même, chez TerraCottem, nous explorions des stratégies de marketing à la fois pour le produit et pour l’entreprise.

En outre, les deux projets, qu’il s’agisse du sport ou de ma carrière professionnelle, exigeaient un haut degré de polyvalence. Le triathlon comprend trois disciplines distinctes (natation, course à pied et cyclisme), et dans ma vie professionnelle, j’ai dû et je continue à maîtriser diverses facettes telles que l’administration, l’approvisionnement, les ventes, etc.

Il ne fait aucun doute que la persévérance est un trait commun aux deux disciplines. Ma devise a toujours été la suivante :

« On ne peut pas être le meilleur dans tous les domaines, mais on doit faire de son mieux dans tous les domaines (rires) ».

30 ans de représentation de TerraCottem. Qu’est-ce qui rend TerraCottem si spécial à tes yeux ?

Je considère TerraCottem un peu comme mon « bel-enfant », étant donné mon implication depuis le début (rires). Les vrais parents sont bien sûr Bernard Devos, le fondateur de l’entreprise, et le professeur Van Cotthem, l’inventeur. Par conséquent, mon lien avec l’entreprise revêt une signification profonde pour moi.

Lisez ici l’article de blog « Quelles nouvelles du Professeur Willem Van Cotthem ? »

As-tu la main verte ?

Oui, car je pense que si l’on donne des conseils à des paysagistes professionnels, il faut en avoir fait soi-même l’expérience.

Au cours des deux dernières décennies, j’ai participé personnellement au développement et à la réalisation de mon propre jardin. Le projet initial a été conçu par l’architecte paysagiste Erik De Waele, et j’ai participé activement à la planification. J’ai planté moi-même toutes les haies d’ifs, les arbres et les plantes. En outre, j’ai collaboré avec l’entrepreneur de jardins Johan Terras pour créer un étang de baignade, dont j’ai réglé les derniers détails. La plantation extensive des bordures de plantes vivaces et des graminées ornementales a également fait l’objet d’un travail manuel. J’ai même participé à l’ensemencement de ma grande pelouse, que je continue à entretenir moi-même.

Quel est ton arbre ou plante préféré(e) ?

J’aime combiner des massifs avec des arbres solitaires dans mon jardin. Parmi mes plantes de haie préférées, il y a l’Osmanthus Burkwoodii, qui présente d’exquises fleurs blanches au printemps et qui est facile à entretenir. En ce qui concerne les arbres, j’ai une préférence pour les espèces indigènes comme l’Alnus glutinosa (aulne noir) avec sa structure aérienne et ses feuilles délicates. J’apprécie également le Quercus ilex (chêne vert), un arbre à feuilles persistantes qui conserve son feuillage d’un vert éclatant tout au long de l’année.

J’ai les trois dans mon jardin.

La durabilité est une préoccupation croissante dans tous les secteurs : comment cela se manifeste-t-il dans notre industrie ?

Ce que nous observons, en particulier dans le secteur de l’aménagement paysager, c’est une tendance à la baisse du pavage extensif, car les gens explorent des options alternatives telles que les parterres de gazon et les pavés perméables.

Dans le domaine du jardinage, l’accent est mis sur les éléments « verts » et « bleus ». Les pelouses minimalistes sont de plus en plus délaissées au profit de la plantation d’arbres et d’arbustes qui favorisent la biodiversité. En réponse au changement climatique, on observe un intérêt accru pour l’exploration de diverses méthodes de gestion de l’eau et la création de jeux d’eau.

La durabilité conduit également à accorder une plus grande attention au compostage et au recyclage des déchets verts. De nombreux particuliers prennent l’initiative de composter et de broyer leurs propres déchets d’élagage pour les utiliser, entre autres, comme couvre-sol.

Comment vois-tu l’évolution de notre secteur dans les cinq prochaines années ?

Au cours du prochain lustre, l’accent sera davantage mis sur la gestion des espaces verts résistants au climat et sur l’expansion des initiatives visant à adoucir les paysages et à créer des zones dédiées à l’amortissement et à l’infiltration de l’eau, ainsi qu’à l’amélioration de la biodiversité.

Pour conclure, comment vois-tu l’évolution de ton rôle dans les années à venir et quelles sont tes ambitions pour ton développement personnel et ta contribution à l’entreprise ?

« Ces 30 années passées chez TerraCottem sont passées très vite ».

Je suis normalement autorisé à poursuivre mon activité pendant encore cinq ans, jusqu’à ce que j’atteigne l’âge de 65 ans. Pendant cette période, j’ai l’intention de contribuer activement à l’expansion de nos activités commerciales. À terme, nous devrons trouver un successeur, et je suis tout à fait disposé à l’aider à transmettre mes connaissances.

Merci pour cet exposé, Frank. C’était une rétrospective très intéressante de tes 3 décennies chez TerraCottem !

Souhaitez-vous prendre contact avec Frank ?

TerraCottem BV
Brugstraat 27A - 8720 Oeselgem (Dentergem), Belgique
T. +32 (0)475/38.19.49
E. frank.dewever@terracottem.be

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